Les portraitistes, reporters, photographes sportifs, artisans, journalistes, photographe professionnel pour book... les professionnels de l'image vous proposent leurs services pour une séance photo en studio photographe. Le professionnalisme des photographes de métier est une garantie de travail bien effectué.
Au fil de la vie
Si l'on considère la photographie au sens limitatif de ce mot, n'est ce pas un paradoxe d'évoquer la photographie portrait de l'homme actif puisque justement la photographie professionnelle ne peut restituer le mouvement de l'homme, puisqu'elle n'en pétrifie, pourrait-on dire, qu'un instant ?
Pour devenir photographe professionnel, il faut savoir qu'il y a là une apparente contradiction de vocabulaire mais elle ne nous gêne guère dans notre consommation quotidienne d'images. Dès l'enfance, en effet, de même que nous apprenons l'alphabet, nous apprenons, souvent à notre insu, à lire les représentations graphiques (dessinées ou photographiques) des êtres et des objets. Dès lors, connaissant en quelque sorte la règle du jeu, nous savons que cette vision artificielle qui fige dans un statisme irréel un fait de nature dynamique, n'est qu'un symbole représentant l'ensemble d'un mouvement.
En isolant ainsi une bribe d'action, la photographie nous en découvre bien des aspects inattendus et pratiquement imperceptibles autrement, telles certaines déformations dues à des effets de perspective. Sur le gros plan, de face, d'un boxeur en action, par exemple, le poing ganté apparaît énorme au bout d'un bras grêle et étiré qui le relie au corps de l'homme apparemment éloigné dans l'arrière-plan. Il en résulte une image puissante voire même agressive, fort différente de la vision normale d'un témoin ordinaire. Le procédé est d'ailleurs bien connu des photographes sportifs et des auteurs de bandes dessinées qui en usent abondamment.
Lorsque répondant au voeu du poète, la photographie suspend le vol du temps et lui dérobe la vision éphémère d'un fragment d'action humaine, il lui arrive dans bien des cas de nous dévoiler des secrets. Car les micro-mouvements du visage par lesquels se traduisent nos joies, nos préoccupations, nos espoirs ou nos angoisses se trouvent révélés, projetés en pleine lumière par l'instantané photographique.
Sur la photographie du visage crispé d'un sportif se lit la tension, la concentration dans l'effort, la fatigue ou le désenchantement. Henri Cartier Bresson, lui, nous a appris à dicerner toute la gamme des sentiments, des plus nobles aux plus vils dans ses portraits sur le vif d'un passant, d'un homme du monde de la rue, de tous, de chacun. Son émule brittanique, Tony Ray-Jones, a fort bien réussi lui aussi à saisir sur leurs traits, comme tout photographe professionnel de mode, les états d'âme de ses compatriotes, et des visages des élèves du célèbre collège d'Eton reflètent l'ennui qui doit être celui d'animaux de luxe dans une cage dorée, tandis que sur une plage anglaise les candidates d'un concours de beauté ne se sachant pas observées se laissent aller à des rictus ou des baillements bien éloignés des sourires conventionnels qu'elles afficheront quelques instants plus tard.
L'activité des hommes ne s'exerçant pas seulement dans les pacifiques domaines du sport ou de la vie quotidienne, une source d'images souvent, hélas, tragiques nous est fournie par la guerre. Depuis Robert Capa, le maître du genre, un des premiers photo-journalistes, qui "couvrit" le débarquement de Normandie en 1944 et tous les théâtres d'affrontement du monde jusqu'à sa mort en Indochine, en 1954, bien des photographes reporters se sont illustrés dans ce genre si particulier notamment au cours du conflit vietnamien ou afghan. en tant que photographes de reportages, le Britannique Larry Burrows, l'Américain David Douglas Duncan ou le Français Henri Huet ont rapporté des visions particulièrement poignantes de la détresse peinte sur les visages des combattants, tandis que les souffrances des populations civiles ont inspiré à bien des correspondants de guerre des images d'une intense émotion.