Le droit photographique est encore incertain. L'autorité militaire et la Direction des Beaux-arts interdisent de photographier les sites et constructions intéressant la Défense nationale et l'intérieur de certains musées ou monuments historiques.
Le décret n°54-118 (au sujet du survol du territoire) du 21 janvier 1954 réglemente la prise de vues photographiques et cinématographiques aériennes ; la police réglemente la photographie sur la voie publique et fait la chasse aux images pornographiques... Il est en principe interdit de reproduire par la photographie toute œuvre dont l'auteur vit encore ou est mort dans les cinquante dernières années (plus les années de guerre), et de faire un usage abusif d'un portrait de contemporain ; mais il est parfois difficile de savoir dans quelle mesure on peut photographier une œuvre d'art moderne, le chapitre d'un livre ou d'une revue qui vient de paraître, et en multiplier les copies sur film, sur papier sensible ou numériquement, avec les plus louables intentions d'ordre scientifique ou documentaire, sans porter préjudice aux auteurs et aux éditeurs.
Aucune loi ne protège explicitement l'auteur d'une photographie contre les reproductions abusives. Les tribunaux ont dû maintes fois intervenir et ils ont établi, au cours des vingt dernières années, une jurisprudence (relativement) ferme qui assimile d'ordinaire la photographie aux créations artistiques et défend les droits du photographe comme ceux du peintre, du sculpteur ou du joaillier.
La Convention de Berne pour la protection des œuvres littéraires et artistiques du 9 septembre 1886 modifiée le 28 septembre 1979, la Convention universelle du Droit d'auteur de l'UNESCO du 6 septembre 1952 précisent les usages établis pour la protection des œuvres littéraires et artistiques. Elles font une place de plus en plus grande à la photographie ; des textes nouveaux sont annoncés. En France, des avocats peuvent se substituer au photographe, pointer les reproductions, réclamer et percevoir les droits qu'ils lui transmettent comme ils font pour les autres artistes.
Mais ces assimilations ne sont pas toujours admises. Certains photographes sont parfois bien étonnés quand on évoque devant eux ces questions et font à ce sujet les réponses les plus contradictoires.