Fabriquer des photos en 3d à partir de photos personnelles 2d est facile grâce à des logiciels photo spécialisés. Les procédés sont multiples et arrivent tous au même résultat: recréer la sensation du monde réel.
A partir de deux ou trois photos prises sous des angles de vues différents, et grâce à des logiciels spécialisés dans la restitution du relief, vous avez la possibilité de donner la sensation du relief, la représentation du monde réel.
Naturellement, le procédé existe depuis les années 80 avec des appareils photo et des développement + tirages argentiques qui coûtaient les yeux de la tête ! Maintenant, avec un peu de patience, un logiciel de transformation 3d anaglyphe et des lunettes avec filtres, le procédé est accessible à chacun gratuitement.
Il faut noter le rôle de Brewster dans l'histoire de la photographie stéréoscopique (1851) et sa collaboration avec l'abbé Moigno (François Napoléon Marie Moigno) et l'opticien Jules Duboscq qui l'aidèrent à tirer parti de son invention en France et en Angleterre.
Pour appliquer à la photographie le principe de la vision binoculaire (On sait que si nous considérons, sans changer de place, un objet assez proche, nous le voyons, avec nos deux yeux, sous deux angles différents ; l'œil droit voit, à droite, des parties que l'œil gauche ne voit pas, et inversement ; la vision normale, binoculaire, ne nous donne de l'objet qu'une seule image qui combine les deux champs visuels et nous fait éprouver la sensation de relief.), il s'agit d'examiner ensemble deux vues décalées d'un même sujet, en réservant à chaque œil la seule image qu'il doit voir. On a trouvé des solutions nombreuses.
On a pris d'abord les deux vues successivement en déplaçant l'appareil photographique sur une horizontale de longueur égale à l'écartement des yeux ; on examinait les épreuves par réflexion ou transparence, à travers des lunettes (stéréoscope de Brewster) qui réservaient à chaque œil l'image appropriée, donnant ainsi l'illusion du relief.
On construisit bientôt un appareil de prises de vues à deux objectifs semblables, distants l'un de l'autre comme le sont nos deux yeux, et agencé de telle manière qu'on pouvait prendre en une seule fois, sur même plaque, deux vues juxtaposées d'un même sujet. Du cliché ainsi obtenu on pouvait tirer un couple stéréoscopique diapositif qu'on examinait dans l'appareil de Brewster. Ce système était encore en usage il y a quelques dizaines d’années, mais il a l'inconvénient de ne pas permettre à deux personnes de regarder à la fois la même vue. L'examen collectif, sans appareil, des vues en relief a été étudié par Berthier (1896), Ives, de Philadelphie (1901), Estanave (1906).
Les deux images d'un couple stéréoscopique sont découpées en fines bandes verticales. On reconstitue ensuite une image unique formée des bandes 1-3-5, etc., provenant de l'image de gauche, alternant avec les bandes b-d-f, etc., provenant de l'image de droite. En plaçant à distance convenable de cette image une trame E à lignes verticales, l'œil droit et l'œil gauche de l'observateur ne pourront apercevoir que les bandes qui leur sont respectivement destinées, et l'image apparaîtra en relief, comme dans un stéréoscope. « On a par la suite remplacé les trames à traits opaques par des réseaux à cannelures cylindriques, gaufrées dans une feuille de matière plastique, évitant ainsi la perte d'une fraction notable de la lumière incidente. » (L.-P. Clerc.) Le principe de la « photographie intégrale » de Lippmann (1908) a été repris par G. Bessière (1925) et Jean de Lassus-Saint-Geniès(1932). On en a vu après la guerre l'application aux portraits par les procédés de Maurice Bonnet. Les progrès du cinéma ont permis les perfectionnements de la photographie en relief.
Pour les projections, on a étudié depuis longtemps l'utilisation de la lumière polarisée. Ce système est entré dans le domaine des réalisations pratiques. On projette sur l'écran, superposées, les deux vues d'un couple stéréoscopique, à travers deux verres qui polarisent la lumière l'un dans un sens, l'autre en sens contraire. Les spectateurs portent des lunettes polarisantes correspondantes, le verre de gauche ne transmettant que la lumière de la projection destinée à l'œil gauche ; de même pour l'œil droit. Le vérascope Richard présente des réalisations en couleurs d'un relief et d'une beauté saisissants.